Bienvenue dans les cinquantièmes

Salut les amis, 

Finalement, les quarantièmes c’était vraiment le péage d’entrée dans les latitudes sud. Des creux de plus de 10 metres, j’ai tenu bon. Il y a eu des moments de pétole aussi. Et j’ai déjà essuyé quelques avaries. 

Le bout de l’enrouleur de génois a cassé net alors que le vent montait et que je devais sortir prendre un troisième ri. Je n’avais qu’un petit bout de génois sorti, et quand le bout a pété, il s’est déroulé d’un coup, le choc était violent, et même en abattant, l’étai continuait à secouer tout le gréement, j’ai eu peur de démâter. Je me suis sécurisé à l’avant et mis un moment a repasser un bout et à enrouler à la force des bras tout le génois qui partait dans tous les sens.  C‘était violent, je me suis fait une sacrée frayeur.

Aujourd’hui on entre dans les cinquantièmes hurlants!

Tout se passe bien à bord, il y a beaucoup de vent, Yvinec glisse à toute allure sur une houle montagneuse. 

Nous nous envolons régulièrement sur des surfs de 10, 15 noeuds! 

J’essaye de naviguer « sous toilé », il faut économiser mon bateau, la route est encore longue.

Évidemment, on s’est fait quelques frayeurs avec Monique. 

Notamment lorsque Yvinec s’est couché, mât dans l’eau, sous la puissance d’une immense déferlante. 

Il y a 2 jours, j’ai même dû grimper au trois quarts du mât pour débloquer ma grand voile. Il devait y avoir 9 mètres de creux et ça tanguait sévèrement, je ne faisais pas le fier! 

Heureusement, aucune vraie panique.Yvinec réagit super bien au mauvais temps, je suis même impressionné. 

Enfin bon, il se passe un certain nombre de choses ici, j’aimerais avoir plus de temps pour vous écrire d’avantage, bientôt c’est promis !  

Encore une petite semaine et nous serons au Cap Horn.

À très vite 

Guirec et Monique, depuis le grand Sud.

cinquantièmes-hurlants

Hey guys, 

Finally, the forties was really the entry toll in the southern latitudes. Swell of more than 10 meters in the first depression. I’ve already suffered some damage.

The rope of the genoa furler broke while the wind was rising and I had to go out for a third reef. I only had a small piece of genoa out, and when the rope farted, it unfolded suddenly, the shock was violent, and even when I beared away, the forestay continued to shake all the rigging, I was afraid of dismasting. I secured myself at the front and took a moment to pass a new rope in the furler . I had to furl it by arm, it took me so long and so much energy while the waves were breaking on me. 

Today we just got into the furious fifties!

Everything is going well on board, there is a lot of wind, Yvinec glides at full speed on a mountainous swell. 

We regularly run at 10/15 knots ! We feel like flying. I'm trying to reduce my sails, we have to preserve our boat, the road is still long. 

Obviously, we had some fears with Monique. 

Especially when Yvinec lay down, mast in the water, under the power of a huge breaking wave

Two days ago, I even had to climb three quarters of the mast to unlock my mainsail. There was 9 meters deep and it pitched dangerously high up, I wasn't relaxed...

Fortunately, no real panic, Yvinec reacts quite well to bad weather, I'm impressed. 

Anyway, a lot of things are happening here and I would like to have more time to write to you. But soon I will do it, I promise!  

One more week and I will reach Cape Horn.