Frayeur aux Açores

Escale mouvementée à Flores

Pas de panique, tout le monde va bien !! 

Quelle tempête !! Celle-ci était particulièrement puissante : une rafale a été enregistrée à 230 km/h sur l’île ( soit 120 noeuds) .

La bouée chargée de mesurer les vagues à l’extérieur indiquait une hauteur de 15 mètres avant d’être littéralement engloutie par des vagues encore plus grosses ! 

Honnêtement, on s’en est quand même bien sortis. Nous étions un peu déboussolés car les conseils fusaient dans tous les sens ! Certains nous avaient conseillé de quitter Flores au plus vite avant que la tempête ne s’abattent. Il faut le reconnaître : ce n’est vraiment pas le meilleur des abris. D’autres nous disaient encore de ne surtout pas rester sur le bateau car ce serait beaucoup trop dangereux ! 

Heureusement que nous sommes restés à bord …

Sur la photo vous pouvez voir comment Yvinec était amarré en “araignée” pour donner de l’élasticité aux mouvements brutaux du bateau sous l’effet du vent et du courant et surtout rester bien écarté du quai. Parce que, disons le, vous aurez beau avoir les pare battage les plus beaux du monde, dans une telle tempête il finit à l’horizontal ou au dessus du pont et votre bateau se fracasse sur le quai...

Pendant plus de 24 heures, nous avons dû lutter contre les rafales de vent. 

Plusieurs grosses amarres qui retenaient Yvinec ont cédé sous la pression. Je devais les remplacer au fur et à mesure. Les pêcheurs qui eux étaient à terre pour assurer leur bateau à sec, m’ont aidé à rattraper les aussières. Je devais allumer le moteur et avancer pour donner du mou et soulager au maximum l’amarrage sous l’assaut du vent et dans les vas-et-vient du courant que les vagues généraient. Le niveau montait et descendait de 4 mètres en quelques secondes.

Il était clairement impossible de nous rendre à terre ! Sous la puissance du vent, je ne parvenais pas à me tenir debout sur le bateau si je ne m’agrippais pas à quelques chose ! Les graviers décollaient du quai et me fouettait le visage.


Je pense que si j’avais sorti Monique sur le pont elle serait déjà en Bretagne..

Une chose est sûre : on s’en souviendra de notre escale au Açores !

 Depuis nous avons repris la mer en direction du plus bel endroit du monde.

Je tiens à remercier toutes les personnes qui nous ont aidés à Florès. Vous avez été d’une gentillesse rare. Si toutes ces mains n’avaient pas été là pour nous aider, la fin de l’histoire aurait été différente ... croyez moi ! 

Guirec & Monique 

PS : plus que deux jours pour voter pour nous aux Victoires de la Bretagne !!! On compte sur vous ! 

http://www.lesvictoiresdelabretagne.bzh/fr/



Stormy stop over in Flores island

Don't worry, everyone's fine!!

What a storm!! This was particularly powerful: a gust was recorded at 230 km/h on the island (120 knots).

The buoy that measured the waves indicated a height of 15 metres before being literally swallowed up by bigger waves.

Honestly, we were a little confused because we received a lot of different advice ! Some had advised us to leave Flores as soon as possible before the storm hit. We have to admit: this is really not the best shelter. Others were telling us not to stay on the boat because it would be too dangerous!

Fortunately, we stayed on board… You can see on the picture how we set the mooring lines in a spider net. Like that, the mooring is flexible and the boat stays away from the dock. Because, in a storm like that, forget about your fenders, they would never hold on the hull and the boat would crash on the dock and sink.

For more than 24 hours, we had to fight against the gusts of wind. 

Several large mooring lines holding Yvinec gave way under pressure. I had to replace them as I went along. The fishermen who were on the wharf for their boat helped me. I had to turn on the engine and move forward to give some slack and prevent them from breaking again.

It was clearly impossible to get ashore! Under the power of the wind, I couldn't stand on the boat if I didn't grab something! The gravel was taking off from the road and whipping my face.

The sea level in the port was rising and lowing 4 meters in a few seconds.

I think if I had taken Monique out on the bridge she would already be in Brittany.

One thing is sure: we will remember our stopover at the Acores! 

Now we are back under sail, heading to the most beautiful place in the world .

I would like to thank all the people who helped us in Florès. You've been a rare kindness. If all those hands hadn't been there to help us, the end of the story would have been different... believe me!