Jour 69, que du plaisir !

Mon dernier Dimanche en mer !

Ce sont mes derniers jours de rame, ma traversée touche à sa fin et d'après mes calculs, je devrais arriver au port de Gustavia, à St Barth, ce vendredi 26/02 en fin de journée.

Je suis un peu nostalgique quand même... mais rien de tel qu'un bon homard breton, de chez moi, pour fêter ça !

J’ai essayé de descendre en apnée pour voir si je pouvais en trouver des plus exotiques, mais il me manque un peu de volume dans les poumons pour atteindre 6000 mètres de profondeur.

Toujours aucun poisson au bout de ma ligne non plus. Vous allez vraiment croire que je suis un piètre pêcheur. Rappelez-vous mon hivernage en autarcie dans la banquise du Groenland avec Monique...Nous n'avions attrapé que 2 oursins en 130 jours.

En réalité, je vous le promets, je ne suis pas si mauvais mais je dois quand-même vous avouer quelque chose : La solitude fait que je développe rapidement des sentiments envers les poissons qui me suivent.

Hier par exemple, une superbe dorade m'a tenu compagnie pendant une bonne partie de la journée. Elle jouait en surface avec mon bateau et venait régulièrement se frotter à mes avirons. Je n’ai pas pu faire autrement que de relever ma ligne, j'avais tellement peur de la blesser, après tant d’heures passées à mes côtés.

Heureusement, grâce à la meilleure conserverie de France, la Paimpolaise, j’ai les cales remplies de supers produits qui, dès la première bouchée, me renvoient directement à ma Bretagne 🙂

Kenavo,

Guirec

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day 69 : my pleasure !

This is my last Sunday at sea !


These are my last days of rowing, my crossing is coming to an end and according to my calculations, I should arrive at Gustavia harbour in St Barth, this Friday February 26th by the end of the day.I'm a little nostalgic ... but nothing like a good Breton lobster from home to celebrate! I tried snorkeling to see if I could find more exotic ones, but I'm lacking a bit of volume in my lungs to reach 6,000 meters deep. Still no fish at the end of my line neither. I bet you really think that I am a poor fisherman. Remember my wintering in autarky in the Greenland ice floe with Monique ... We had only caught 2 sea urchins in 130 days. Actually, I promise you, I'm not that bad, but I still have to confess something to you: Loneliness makes me quickly develop feelings towards the fish that follow me.


Yesterday, for example, a superb sea bream kept me company for a good part of the day. She played on the surface with my boat and regularly came to rub against my oars. I couldn't help but lift my line, I was so afraid of hurting it, after so many hours spent by my side.
Fortunately, thanks to the best cannery in France, la Paimpolaise, I have the holds full of great products which, from the first bite, send me straight back to my Brittany 🙂
Kenavo, Guirec