Retour à la Maison !

Nous y voilà !

Sur un dernier bord de près, nous embouquons le chenal du port de Paimpol. Monique, plumes au vent, ne s’attend pas à un tel accueil. La musique des du bagad Sonerien Da Viken résonne aux écluses, pas de doute, nous arrivons bien au pays.

Quelques centaines de personnes nous acclament sur les quais, malgré la météo bien bretonne d’un mois de décembre, quelle joie. Ma famille est là, mes soeurs, mon frère, mes neveux et nièces, ma maman… il ne manque que toi papa..

5 années se sont écoulées depuis mon départ, j’ai 26 ans. 

Je suis complètement sonné d’arriver enfin à la maison, il s’est passé tellement de choses, tellement de péripéties, de joie, de peine, d’émerveillements, de solitude et de rencontres.

La dernière transat ne nous aura pas épargnés non plus. Pendant que la route du rhum prenait son départ de Bretagne, je quittais les caraïbes à rebrousse-poil, toujours un peu “à la bourre” dans la saison. Les bords de près pour monter nord étaient interminables, l’arrivée in extremis aux Açores pour se mettre à l’abri d’un véritable ouragan fût épique. Sans l’aide des pêcheurs et pilotes du port de Flores, j’aurais peut-être bien perdu mon bateau. 

Et pour couronner le tout, aux abords du plateau continental, au large d’Ouessant, nous avons pris des creux de 10 mètres ou plus et avons couché le bateau une dernière fois (perdu un panneau solaire) comme pour marquer au fer rouge ce retour tant attendu en territoire breton.

Monique et moi sommes lessivés mais tellement heureux de partager notre bonheur avec ceux qui nous ont suivi depuis des années.

J’ai tellement hâte de retrouver mon île, Yvinec.

Cette aventure m’aura appris une chose : ne laissez jamais tomber vos rêves et battez-vous pour les réaliser. Nous avons le pouvoir d'être qui nous voulons et de faire ce que nous voulons. 

Certes, il n'est pas toujours facile d'atteindre ses objectifs et le chemin est souvent semé d’embûches. Mais les moments difficiles sont ceux qui nous construisent. 

Quand j'ai décidé de me lancer dans cette aventure, beaucoup de gens étaient contre cette idée. Ils me disaient que je faisais une grosse erreur, que je ne pourrais pas réaliser une telle expédition avec si peu de moyens et de connaissances. 

Lorsque je regarde en arrière aujourd'hui, heureusement que je n'ai pas écouté les avis négatifs.

Le mental, la persévérance et le travail sont la clef. 

NOUS POUVONS TOUT FAIRE en suivant notre cœur et nos passions.

crédit photo : Likka

Back Home

on December 15, 2018, on a final close hauled tack, we embark on the channel of the port of Paimpol. Monique, feathers in the wind, does not expect such a welcome. The music of local breton band sounds on the pier, no doubt, we are coming to the country.

A few hundred people cheer on the docks, despite the very Breton weather in December, what a joy. My family is there, my sisters, my brother, my nephews and nieces, my mom ... only you are missing, dad.

5 years have passed since my departure, I am 26 years old.

I’m completely stunned to finally get home, so much has happened, so many ups and downs, joy, pain, wonder, loneliness and encounters.

The last atlantic crossing  will not have spared us either. While the “route du rhum” race  took its departure from Brittany, I left the Caribbean in the opposite direction, always a little "late" in the season. The sailing to climb north was endless, closed hauled is the worth for my boat.  The arrival in extremis in the Azores to shelter from a real hurricane was stressful. Without the help of fishermen and pilots from the port of Flores, I might have lost my boat.

And to top it all off, out off Ouessant, when the continental ground lifts from 3000 to 300 meters, we took waves of 10 meters or more and laid the boat down one last time (lost a solar panel) as if to mark this return long awaited in Breton territory.

Monique and I are laundered but so happy to share our happiness with those who have followed us for years.

I can't wait to find my island, Yvinec.

It taught me one lesson :

When you have a dream, just fight for it. Do not let anyone decide for you. You have the power to be who you want to be and to do what ever you want. 

It’s not always easy to reach our goals and the way is always long. But remember : hard times or the one that build us up. We need to work, work and work for it and keep believing in it. 

When I decided to start my voyage lots of people where against me. They where telling me that I was making a big mistake, that I wouldn’t be able to do that. 

When I look back today, fortunately I didn’t listen negatives mind. 

YOU CAN DO EVERYTHING just follow your heart and your passion.